samedi 7 juin 2008

Ca pour en avoir, ils en ont !!


Il y a des choses dont je ne suis pas très fier dans ma vie ... :
J'ai menti, j'ai triché, j'ai volé, j'ai ri devant Taxi 4, mais s'il y a bien une chose, et une seule dont je sois fier, c'est d'être né dans le même pays que David Douillet !

Car mesdames et messieurs, David Doullet en a !

Oh que oui, David DOUILLET, 1m96, plus de 120 kilos lorsqu'il exerçait toujours (et donc environ 20kg de plus aujourd'hui), double champion olympique en 1996 et 2000, quatre titres de champion du monde, et un européen, en a !

Absent des tatamis afin de profiter de sa retraite et d'un régime bien mérité, Dadou a rejoint Mme Chirac dans son désir d'aider son prochain via l'opération Pièces Jaunes, mais il est aussi devenu co-président de la commission des athlètes de haut niveau (CNAH).

Ce statut offre à Davidounet, des fonctions et surtout des possibilités d'initiatives hors du commun.
Et quoi de plus normal de s'en servir pour dénoncer !

C'est ainsi que Doudou a eu l'idée de protester contre les conditions de vie en Chine, et surtout de lutter pour le respect des droits de l'Homme par ce même pays. Et quoi de plus engagé qu'un badge ?!!

Un badge oui, mais encore faut-il lui associer un slogan, un texte énergique, une formule forte qui montre une désapprobation totale d'un régime où l'expression libre est bafouée, et les journalistes emprisonnés.

Inutile de chercher, Dave l'a trouvé ! Exit les "Bouh, vous êtes méchants", et autres "Moi j'trouve ça mal", le slogan retenu sera : "Pour un monde meilleur" !

Un séisme venait d'être déclenché, une bombe était lâchée !! Ce jour du 5 avril allait rester dans les mémoires de tous, et résonner comme un tournant dans leur existence morose.
La France patraque s'était relevée, et cet excès de courage déteignait sur tout un chacun :
- on osait demander une augmentation à son boss les yeux dans les yeux
- on se rebellait face aux vieux qui prennent leur temps pour traverser quand le feu est vert
- on se surprenait à rêver à un regain de croissance et à une baisse de l'inflation.

Mais la chute fut dure.
La bombe avait fini par nous exploser aux yeux, et l'interdiction d'arborer ce badge par le président du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF), alias, Henry Sérandour, le 14 avril, m'a foudroyé encore plus violemment que le jour où a été diagnostiqué l'analphabétisme de mon chat.

En effet, porter un badge aussi provoquant, fait tomber ce dernier dans l'interdiction concernant toutes les formes de manifestations de quoi que ce soit pendant un événement sportif et pendant le défilé des cérémonies d'ouverture et de clôture.

Mais le mal était déjà fait ...

Cette interdiction, arrivée trop tard, avait malgré tout permis le port de ce badge lors du passage de la flamme olympique à Paris le 7 avril, soit à peu près, quelques jours plus tôt pour être précis ! Mais le succès "Traversé-de-la-flammien" de ce bout de plastique qui arborait les anneaux olympiques, le mot "FRANCE" et la phrase magique, ne changea rien. Sérandour avait prit sa décision ...

Mais de l'aide arrivait à grand pas !

Bousculé d'un côté par sa hiérarchie, de l'autre par Mr Laporte, secrétaire d’Etat chargé des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative, auprès de la ministre de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative, j'ai nommé Mme Roselyne Bachelot-Narquin, docteure en pharmacie (qui l'eut crut ?), et d'un troisième côté par des sportifs tel que le perchiste Romain Mesnil ou encore le coureur Stéphane Diagana, Sérandour a revu sa décision.





Interlude de quelques lignes afin de vous remettre de cette phrase au combien longue et pénible à lire ...





En effet, n'ayant pas envie de se faire crever ses pneus de voiture, ou de se faire harceler jusqu'à chez lui par le Gros Douillet, Sérandour, a finalement déclaré que cette interdiction de porter ce badge aux JO, était dû à la présence du mot "France". Mais, il n'a rien contre l'idée d'un "signe distinctif", accepté par tous les sportifs du monde entier.

Ni une ni deux, Dada a aussitôt enchaîné par un, je cite :
"Il a toujours été hors de question que les athlètes français portent aux Jeux un badge avec le logo «France»."

Au final, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes !

Sérandour accusé d'avoir capitulé avec les Chinois, alors que même le CIO n'avais pas encore bronché concernant le badge, est redevenu une personne fréquentable, et David Douillet a retrouvé un rythme cardiaque en adéquation avec sa morphologie, soit autour des 180 bpm.

Reste malgré tout un problème de taille :

Quel slogan universel va pouvoir être abordé pendant les JO sur ce "signe distinctif" ?
Un slogan va t-il au moins être choisi ?
Peut-être est-ce un peu "too much", et qu'un simple claquement de doigts avant le début de chaque épreuve sera suffisant ?

Des questions qui, je l'espère pour le bien de l'humanité, trouveront rapidement des réponses.




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