samedi 7 juin 2008

De la viande de chien : d'accord ... mais de la bonne alors !!!




Ah la viande de chien ...

Une viande tendre et délicieuse qui amène au 7e ciel les palais qui osent s'y frotter. Ajoutez à ça une sauce au poivre, ou une louchette de crème, et vous êtes arrivé à un point, où quelque soit la suite de votre vie, vous mourrez heureux.

Elle peut même prendre fin demain matin, vous laisserez votre corps rassasié par cette douceur canine, et laisserez au coin de votre bouche, ce petit filet de bave, symbole encore présent de la délectation de la veille.

Oui mais voilà, encore faut-il que la qualité soit au rendez-vous. Vous n'avez pas idée à quel point c'est pénible de chopper une saloperie de parasite mangeur de chaires, des diarrhées carabinées, ou même d'avoir une maladie de Wilson (intoxication au cuivre) !! Tout ça pour avoir simplement becter en coup de vent une petite cuisse de caniche ...

Il fallait franchement faire quelque chose !

C'est pourquoi, la Corée du Sud a décidé de prendre les choses en mains ! Et Dieu sait que quand la Corée fait un truc, tu l'écoutes, et tu l'applaudies !

Donc, avant même d'en savoir plus sur cette initiative Coréenne, je vous invite à applaudir de vos deux membres supérieurs.

Cette merveilleuse contrée Asiatique a pris en considération les appels du lobbie des gastro-entérologues, et a ainsi décidé de contrôler l'hygiène, ainsi que la qualité de la viande de chien, servie dans les restaurants du "pays du matin calme".

Plus de 517 restos-canins ont été passés au crible. Prélévements, analyses, corruption, boîtes de Pétri, coliformes fécaux, pots de vin ... bref, l'implication était totale de la part des autorités sanitaires.

Cependant, l'apparente bonne nouvelle que peut constituer cette étude qualitative, va avoir des conséquences dramatiques pour les restaurants qui ne remplissent pas le cahier des charges du parfait "bouchon canin".

A savoir, la fermeture sans ménagement de ces usines à bactéries. Cela implique bien evidemment des déçus, des vies brisées. Celles de restaurateurs du dimanche qui abattaient leurs chiens dans leur grenier, ou dans leur baignoire, comme le faisait à l'époque leur propre père. La fin d'une tradition ancestrale, d'un héritage culturel, et bien plus qu'une fin de carrière officielle dans la restauration, la fin d'une passion.

Fini les chasses en famille avec les enfants qui testent la hache à chien reçu pour leur anniversaire, fini les moments de complicité entre le mari qui rentrait fièrement avec le butin qui régalera ses clients, et son épouse qui, le sourire aux lèvres, avait déjà préparé la marinade dans laquelle allait tremper ces adeptes du "waf-waf".

Seuls les bons restaurants auront le droit de servir les ragoûts, doggets, et autres dérivés, tel que cette soupe de viande de chien, cette soupe de la santé, aux vertues tant vantées, appelée "Boshintang" ou "Dangogi-jang".

Mais le combat ne s'arrête pas ici. Bien plus qu'une simple absence de germes pathogènes, les autorités cherchent à rendre impeccable l'abattage de ces canidés, cherchant même à faire considérer l'abattage de chiens et les transformations qui suivent jusqu'à votre assiette, de la même manière que le bétail, viande plus classique, mais bien moins goûtue !

Et là vous vous demandez ... est-ce légal ?
Puis-je manger de cette soupe de chiens lors de mon prochain séjour en Corée ?
Risque-je la prison si je cède à la tentation du "C", équivalent du "M" de Mc Do en Corée ?

Je vous rassure, vous pouvez laisser libre court à votre instinct de carnivore anti-yorkshire, et succomber à la tentation.
Une interdiction courrait avant le JO de 1988. Par peur de réactions trop vives, d'un quelconque boycotte, ou d'une demande trop élevée à laquelle le pays ne pourrait faire face, la dégustation n'était pas autorisée en cette fin de décennie 90.

Mais une fois les Occidentaux donneurs de leçons partis, les coutumes locales sont vite réapparues. En effet, cette interdiction est depuis largement ignorée, et le service de gigots de Boston Terrier a repris de plus belle, pour le plus grand bonheur des enfants, qui lorsqu'ils reçoivent un chiot pour Noël, ne se demandent plus, comment je vais l'appeler, mais plutôt dans combien de temps sera t-il assez gros pour être bouffer !

Cette tolérance vis à vis de la loi, permet donc l'abattage annuel de 3 à 5 millions de chiens, destinés à satisfaire les fins palais.

1 commentaire:

Unknown a dit…

bonjour ! bravo pour la pertinence de votre article ! je me permet de vous suggerer un excellent groupe sur facebook :

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je serai tres heureux de vous croiser sur nos pages.
Amicalement, Michael