samedi 9 août 2008

On y est ! (et Lui aussi ...)


Ca y est ... les JO de Pékin 2008 sont (enfin ...) lancés !!

Le 8/08/2008 à 8h08 PM heure locale !
L'excitation est à son comble !!

Bientôt, nous pourrons regarder du sport en pleine nuit, en regarder au petit déjeuner, en regarder le midi grâce à cette invention magique qu'est le plateau télé, en regarder l'après-midi, en regarder dans tous les journaux télévisés, les journaux papiers, les sites internet, les stations de radio, et bien d'autres supports !

Plus le temps de dormir, plus le temps de manger, plus le temps de faire la sieste, plus le temps pour le "farniente", plus le temps de se cultiver avec un bon bouquin de Marc Lévy, plus le temps non plus de remplir sa curiosité avec les questions de Jean- Luc Reichman, plus le temps de communiquer de vraies informations dans les JT, la cérémonie d'aujourd'hui ayant déjà empiété de moitié le journal, le conflit ex-URSSo-Géorgien n'arrivant que trop tardivement.

Bref, c'est parti pour du sport, du sport, du sport !!

MAIS avant cette cérémonie d'ouverture, France Télévision a trouvé bon de diffuser un entretien que la chaîne France 2 a faite du chef de l'état Nicolas Sarkozy, qui une fois n'est pas coutume était interviewé par ... Gérard Holtz !!

WHY NOT ???

Un journaliste sportif, spécialisé dans le Tour de France et le cyclisme en général, va interrogé un chef de l'état sur sa présence à la cérémonie d'ouverture.

Au risque de me répéter ... WHY NOT ???

Après tout, il faut de l'ouverture dans la vie ! Il faut rompre avec ces habitudes, ces clichés qui trottent dans nos têtes, et qui nous laissent penser que Gérard Holtz est aussi qualifié pour interviewé un Président de la République, qu'Arlette Chabot le serait à interviewer Marilyn Manson. Exit les à priori, n'ayons pas de préjugés, et voyons plutôt ce que ça donne ...

Compte rendu de ce rendez-vous au sommet, un Gérard Holtz qui semblait à l'aise, sûr de lui, et qui a, comme on pouvait s'en douter, dit "amen" à tout ce qu'a dit le Président.

Des signes de tête de haut en bas, d'autres de bas en haut, des sourires à chaque phrase de notre Chef des Armées, bref, il a fait ce qu'on lui a demandé ! Il n'était pas là pour l'attaquer sur sa présence ici, ni pour lui rappeler les "conditions" que Rama Yade avait cité quelques mois plus tôt.

Notre Président lui, était à l'aise, ravi et soulagé de voir que le "journaliste" en face de lui n'était pas Robert Ménard, trop occupé à pirater des radios chinoises, pour animer la première émission de radio libre Chinoise.

Celui-ci a confié avoir tchatché au Président Chinois, avoir déjeuné avec lui, avoir également parlé avec le Premier Ministre Chinois affirmant : "J'ai parlé des Droits de l'Homme."Espérons que ça ne soit pas là, le remake de la visite du Général Kadafi, avec qui on avait aussi soit disant papoter des Droits de l'Homme ...

Quand Super GéGé lui demande les raisons de sa présence lors de la cérémonie d'ouverture, Notre Président estime que la discussion et le dialogue sont les maîtres mots !

Il ne voit pas comment on pourrait demander un engagement social et économique à la Chine, et dans le même temps, bouder un évênement aussi important que ces JO.

Il a par la suite argumenté sa théorie du dialogue en prenant notamment l'exemple de la chute du Mur de Berlin, affirmant que Jean-Paul II a, grâce au dialogue, fait tomber ce Mur.

N'arrivant pas à justifier plus que cela sa présence, il a embrayé sur le fait que les critiques sont faciles à faire, insistant sur le fait que certains pourraient même être médaillés d'or au championnat des Critiques, et qu'il était bien facile d'en faire, mais que cela n'était pas suffisant, et que l'action était la meilleure des réponses, ce qui nous ramène aux fameuses "discussions"
tant chéries par le Chef d'Etat.

Ne cachant pas son excitation, il affirma que c'était aussi un magnifique spectacle auquel il allait assisté, avec en collaborateur privilégié, son fils, Louis.

Voilà peut être la réponse que l'on cherchait ...

A se demander pourquoi Angela Merkel, Gordon Brown et José Luis Zapatero étaient absents, on en revenait toujours à une raison politique, de boycott, alors que la vérité est beaucoup plus simple et plus évidente à présent, ils n'avaient peut-être personne pour les accompagner, ou même pire, ils n'apprécient pas les feux d'artifices, et rester assis pendant plus de 3h de suite, les assome profondement.

Au moins Silvio Berlusconi a joué "franc jeu". Il déclarait ne pas être présent à cause de la température, qui selon ses termes était trop élevée en cette période. Là au moins, on resent plus le côté "je m'en fiche de cette cérémonie".

Interrogé un peu plus tôt sur le fameux badge qu'avait arboré la délégation Française lors du passage de la flamme, avec écrit dessus, "Pour un monde meilleur" , Nicolas Sarkozy a déclaré que ce badge était, je cite, "sympatique", avant de regretter que la Charte Olympique ne permette pas de porter un tel écriteau.

Une fois n'est pas coutume (ça fait la 2e fois que je l'utilise celui-là, ça vire au paradoxal), à la conclusion d'un entretien, le Président connaissant parfaitement la maison "France Télévision" a tenu à conclure à la place de notre Gérard, par un superbe "Vive le sport", qui ne pouvait pas coller mieux à la situation.

Exit l'entretien, voilà le début de la cérémonie ... !!

Même si la fin est assez prévisible, je me plie à ce diktat audiovisuel.

Ayant le choix de la retransmission, je choisis de rester fidèle à France 2.

Plus de 91 000 personnes dans les tribunes, 4 milliards devant leur poste, pour assister à un spectacle retraçant les milliers d'années de cette civilisation, et plus précisément les grandes inventions comme le papier et le caractère d'imprimerie.

Le décompte de cette cérémonie est fait grâce à des tambours, qui s'illuminent lorsque l'on frappe dessus, faisant ainsi un clin d'oeil aux enfants travaillant d'arrache-pied dans les fabriques de jouets et autres chaussures, décompte lisible en chiffres arabes et en chiffres locaux.

Puis autre moment poignant, l'arrivée du drapeau national Chinois, porté par des militaires, qui devaient être les seuls à ne pas sourire dans tout le stade.

Ce drapeau fut par la suite hissé, pendant que l'hymne national retentissait.

Le stade entier était debout, chantant cet hymne, aux paroles inconnues pour bon nombre de téléspectateurs, mais heureusement qu'un consultant de France2 n'était autre qu'un représentant de l'ambassade de Chine en France. Ce dernier ne nous a malheureusement pas
traduit l'intégralité de l'hymne, mais nous a affirmé qu'il comportait les mêmes "thèmes" que le notre, citant en exemple un passage disant "debout, debout", et le comparant par la suite à la Marseillaise avec le passage "Allons enfants" ...

Mmmouais ... A ce moment là, beaucoup de choses ressemblent à beaucoup d'autres ...

Restait à supporter le plus dur ...
Non pas la cérémonie en elle-même, mais la cérémonie commentée par Daniel Bilalian !

Un Daniel Bilalian au sommet de sa forme, qui toutes les 5 minutes nous prédisait une surprise magnifique.

Là n'est pas le problème, beaucoup de téléspectateurs adorent les surprises. Mais quand dans la foulée, ce même Bilalian nous ôte toute surprise en nous divulguant de quoi il en retourne, la colère commence à monter.

Quand il le fait à chaque fois, ce n'est plus de la colère, c'est du dépit ...

Je pensais que ce serait Nelson Monfort le plus difficile à supporter, je m'étais lourdement trompé.

La suite de la cérémonie (et ses surprises) se sont enchaînées jusqu'au fameux passage de la torche (tout ça pour en arriver là ...), allumée comme il se doit pour une période de 3 semaines.

Bons Jeux à tous !